15 traditions immuables du sport

Publié le par bout de chou


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Jouer en blanc à Wimbledon, fêter au champagne une victoire en F1, défiler par nations aux JO ou entonner des chants centenaires pour supporter son équipe... Certaines coutumes ou règles du sport ont résisté au temps et aux enjeux économiques.

 
 
 

 

Avez-vous déjà vu Rafael Nadal ou Serena Williams arborer des tenues "flashy" sur le gazon londonien ? Non, et ça ne risque pas d'arriver avant un bon petit bout de temps...

Wimbledon est en effet l'un des temples de la tradition en tennis. Certaines règles n'ont pas changé depuis la création du plus vieux tournoi du monde en 1877. Le "All England Lawn Tennis Club" impose notamment aux joueurs de se vêtir en blanc. De fins lisérés de couleurs sont autorisés au niveau des manches mais c'est la seule entorse à la tradition.

Par ailleurs, la couleur des tenues des officiels, des juges de ligne et ramasseurs de balle, est aussi extrêmement contrôlée. De 1909 (date de l'adoption des couleurs vert et mauve pour le logo du tournoi) à 2006, ceux-ci ont toujours porté des uniformes verts. Pour la première fois, en 2006, une autre couleur a été introduite : le bleu marine et crème (toujours aussi peu extravagant).

Autre tradition à Wimbledon : on ne joue jamais le dimanche. Le tournoi commence un lundi, et une pause est observée le dimanche avant d'enchaîner sur la 2e semaine de compétition, qui se termine un samedi. Ceci va à l'encontre de toute logique économique : alors que des milliers de téléspectateurs seraient rivés devant leur écran ce jour-là, Wimbledon préfère jouer la carte de la tradition. Une exception remarquable dans le milieu sportif.

Enfin, dernière tradition notable : jusqu'en 2003, les joueurs et joueuses étaient censés saluer ou faire la révérence en entrant et sortant du court si un membre de la famille royale d'Angleterre était présent dans la "Royal Box", la loge réservée aux nobles. En 2003, le Duc de Kent a décidé de mettre un terme à cette pratique. Désormais, elle prévaut uniquement si la Reine et le Prince sont présents.

 
 

 

Les amateurs de Formule 1 le savent bien : un podium s'accompagne toujours d'une douche de champagne pour le vainqueur ! Etalage de richesse de la part des instances de la F1 ?

Certes, la bouteille de champagne est associée à un sport de "riches" mais elle s'ancre dans une tradition qui remonte à 1950, date de la création du Championnat du monde de F1.
Le Grand Prix de France a alors lieu à Reims, au cœur de la Champagne. Les producteurs Paul Chandon Moët et Frédéric Chandon de Brailles, deux cousins amateurs de course automobile, offrent un jéroboam (une "méga" bouteille qui équivaut à 4 bouteilles ordinaires) de Moët et Chandon au vainqueur Juan-Manuel Fangio. Le cadeau reste : le gagnant d'une course de F1 se voit désormais systématiquement remettre une bouteille de champagne. A l'époque, on la garde intacte ou on l'ouvre "proprement". L'heure n'est pas encore à la "douche".

En 1967, le pilote américain Dan Gurney, vainqueur des 24 Heures du Mans, secoue la bouteille, dont le bouchon explose. Depuis, la douche de champagne s'est généralisée sur presque tous les podiums de sports automobiles, sauf aux 500 Miles d'Indianapolis, où c'est une bouteille de lait qui est offerte au vainqueur (en 1936, Louis Meyer, premier pilote à gagner Indianapolis à 3 reprises, avait demandé cette boisson à l'issue de la course pour se désaltérer), et au GP de Bahreïn où le champagne est remplacé par un jus de fruit pétillant.

Autre exception notable à la règle : Gilles Villeneuve n'acceptait jamais en public de champagne. Comme il était sponsorisé par Labatt, le n°1 de la bière au Canada, il recevait une bouteille de bière, qui ressemblait à si méprendre avec une bouteille de champagne.


 
 
 

 

Faut-il s'en étonner ? C'est en Angleterre, pays ô combien attaché aux traditions, qu'est né le défilé des athlètes, effectué lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques. Ce cérémonial était absent des premiers JO de l'ère moderne, à Athènes en 1896. Ce n'est donc que 12 ans plus tard, lors des Jeux de Londres 1908, que le défilé est institué. A l'époque, seules 22 nations étaient alors présentes. A Pékin en 2008, les athlètes de 204 pays ont participé à la cérémonie d'ouverture. De quoi rendre ce spectacle extrêmement long et rébarbatif. Mais la tradition perdure malgré tout...

Le rituel veut que les délégations défilent dans l'ordre alphabétique de la langue du pays hôte, sauf la délégation de la Grèce qui ouvre la marche en souvenir de la naissance des Jeux, et celle du pays hôte qui la clôt. Chaque délégation est précédée d'une enseigne portant son nom et de son drapeau.

La cérémonie d'ouverture comprend d'autres traditions immuables : l'allocution du président du comité d'organisation des Jeux Olympiques, le discours du président du CIO, l'interprétation de l'hymne olympique, avec l'entrée et le lever du drapeau olympique, l'allumage de la vasque olympique (depuis 1928), le lâcher symbolique de pigeons, la prestation du serment olympique par un athlète puis par un officiel, l'interprétation de l'hymne national du pays hôte et le spectacle.



 
 
 

 

Pourquoi avoir choisi le jaune comme couleur pour le maillot du leader de la Grande Boucle ? Cela remonte à la création de ce signe distinctif, en 1919. C'est au départ de Grenoble (11e étape), le 19 juillet, qu'Eugène Christophe porte le tout premier maillot jaune de l'histoire.
La couleur rappelle alors celle du journal L'Auto (ancêtre de L'Équipe), organisateur de l'épreuve. Et le jaune est resté, malgré les sponsors qui se sont succédés sur le maillot.

Autre tradition concernant cette tenue : la signature d'Henri Desgrange (le créateur de l'épreuve), "HD", orne le maillot depuis de nombreuses années (et malgré un oubli de cet usage lors de quelques éditions).

La caravane aussi

Le Tour de France ne serait pas le même non plus sans sa célèbre caravane publicitaire ! Créée en 1930 par Henri Desgrange, elle rencontre toujours le même succès chaque année. A l'origine, elle avait été instituée pour augmenter les recettes de l'organisation du Tour de France. Le passage des équipes "de marques" aux équipes nationales obligeait en effet les organisateurs à régler tous les frais des coureurs et même à leur fournir à tous le même vélo. Malgré le retour aux équipes sponsorisées par des marques, son existence n'a pas été remise en cause.


 

 
 
 

 

Vieux de près de 2 000 ans, le sumo respecte de nombreuses traditions. La présence féminine sur le "ring" de combat est formellement interdite, conformément aux rituels shintoïstes considérant comme impur le contact avec le sang féminin, en période d'écoulement menstruel ou d'accouchement. Jusqu'au XIXe siècle, les femmes n'étaient même pas autorisées à assister aux rencontres. Par ailleurs, le sumo professionnel est un sport réservé aux hommes.

Le combat est aussi précédé de rituels immuables : le shiko (qui consiste à frapper le sol avec les pieds après les avoir levés très haut, pour chasser les esprits), le kiyome no shio (qui consiste à jeter une poignée de sel sur la zone de combat, pour la purifier), et le rituel de "l'eau de force" que le rikishi (sumotori) boit puis recrache.

Incident dans le dojo

En septembre 2007, la communauté sumo a été choquée : une femme japonaise a tenté de grimper sur le dojo lors d'un intermède entre deux combats. Elle a été immédiatement stoppée dans son entreprise par un lutteur. "Elle a mis un pied sur le dojo et c'est un incident qui ne doit pas se reproduire. Fort heureusement, elle n'est pas entrée dans la zone de combat", a souligné une porte-parole de la Fédération du sumo. Mais la presse populaire japonaise a relayé l'événement d'une façon un peu plus dramatique : "Ils l'ont évidemment empêchée de pénétrer dans la zone de combat et elle n'a pas fait obstacle au déroulement des matchs. Toutefois, une tradition de 1 400 ans a été brisée par la présence d'une femme sur le dojo", a affirmé le quotidien sportif Nikkan.

 
 
 

 

Noël ne rime jamais avec excès chez les footballeurs anglais. Car Outre-Manche, on joue le 26 décembre. Cette journée, fériée en Angleterre, porte un nom : le Boxing Day. L'origine de ce terme vient du fait que les serviteurs recevaient les cadeaux de leurs employeurs (dans des "box", des boîtes) lors du premier jour ouvrable après Noël, le lendemain des célébrations en famille.

Alors qu'en France, en Allemagne, en Espagne ou en Italie, les vacances de Noël sont synonymes de trêve hivernale pour le football, les Anglais ne font donc rien comme tout le monde... La tradition de jouer lors du Boxing Day est née une dizaine d'années après la naissance de la League (1888). L'avantage pour les clubs est de faire le plein : les fans de foot peuvent profiter de ce jour férié pour se rendre au stade et soutenir leur équipe préférée. Et les médias, sponsors et dirigeants de clubs savent tirer partie de cette institution. Plus de spectateurs et téléspectateurs = plus d'argent pour le foot anglais et ses partenaires. Le nombre de matchs a même été multiplié à cette époque de l'année. En 2008, les équipes anglaises ont joué les 20, 21, 22, 23, 26, 28, 29, 30 décembre !

Au-delà de cet aspect financier, le Boxing Day revêt aussi un côté sportif intéressant : on a coutume de dire que le club qui pointe à la dernière place à l'issue du Boxing Day est assuré d'être relégué en division inférieure la saison suivante... Seul West Bromwich Albion, en 2003/2004, a fait exception à cette règle dans toute l'histoire de la Premier League.


 
 
 

 

Ce style de départ n'est plus en vigueur aux 24 Heures du Mans (sauf les 24 H "Classic") mais existe encore dans d'autres courses d'endurance, en moto ou en auto. Son principe ? Les véhicules sont rangés en épi d'un côté de la piste, et les pilotes se trouvent à l'opposé. Au signal de départ, ils doivent courir vers leur voiture ou moto. Les plus rapides sont les premiers à s'élancer.

Ce départ "type Le Mans" a été créé en 1925, lors de la 3e édition de la célèbre course éponyme. "Les voitures étaient équipées d'une capote amovible. Pour vérifier que ces capotes étaient faciles à mettre en place et qu'elles étaient solides, le règlement imposait de les installer au départ et de faire vingt tours avec. C'est pour éviter que les pilotes ne commencent la manœuvre avant le signal qu'on les éloigna de leurs voitures", explique Bruno Vandestick, du service communication des 24 Heures du Mans. 

L'épreuve sarthoise a abandonné cette modalité en 1970. L'année précédente, la star des circuits Jacky Ickx avait tenu à montrer qu'il n'approuvait pas ce type de départ. Au "coup d'envoi", alors que tous les pilote couraient récupérer leur monture, le pilote belge avait traversé la piste en marchant et s'était élancé en dernière position (ce qui ne l'avait pas empêché de remporter l'épreuve !)
Deux arguments guidaient la démarche de Jacky Ickx :
1/ Les voitures démarraient du coup tellement vite et de façon désorganisée que les accrochages n'étaient pas rares.
2/ Pour gagner du temps, certains pilotes n'attachaient pas leur harnais de sécurité ou ne prenaient pas la peine de vérifier que la portière était bien fermée.

Evidemment, même en 1969, le départ "type Le Mans" ne se justifiait plus par une histoire de capote amovible. On l'avait gardé par tradition.
Aujourd'hui encore, c'est par clacissisme ou nostalgie que certains organisateurs d'épreuves ont gardé cette modalité de déclenchement de la course.



 
 
 

 

Encore une tradition "typically british" ! Le cricket est né à la fin du XVIe siècle en Angleterre. C'est l'un des sports les plus populaires Outre-Manche et dans les pays du Commonwealth (Inde, Pakistan, Australie...) En France, c'est sans doute la discipline qui laisse le plus dubitatif : moins d'une dizaine de clubs dans l'Hexagone et pas vraiment d'attrait pour ce sport aux règles compliquées !

Mais même lorsque l'on ne s'intéresse pas vraiment au cricket, l'une des règles du jeu ne peut que faire sourire : la 2e pause quotidienne du match (qui peut durer de un à cinq jours) s'appelle "the tea interval" ou "tea break". Cette interruption permet aux joueurs d'aller prendre le thé ou une boisson fraîche. Ce n'est pas seulement une coutume : la règle figure noir sur blanc dans la "bible" de ce sport, "The Laws of Cricket". C'est la règle n°15, qui détermine les "intervals".

L'international Phil Tufnell, qui a joué en équipe d'Angleterre entre 1990 et 2001, était connu pour son goût immodéré de cette pause, pendant laquelle il pouvait boire jusqu'à 3 tasses de thé durant les 20 minutes d'interruption.  

 
 
 

 

Voici un club qui sait vraiment ce que signifie le mot "tradition". Depuis sa création en 1898, l'Athletic Bilbao est resté fidèle à son principe fondamental : il recrute uniquement des joueurs basques (peu importe leur origine : ils peuvent êtres nés au Pays basque français, espagnol ou en Navarre, ou bien avoir été formés dans un club basque).

Le club, qui fait partie des 3 seules équipes qui n'ont jamais manqué une saison de la 1re division espagnole (avec le Real Madrid et le FC Barcelone), a compté des joueurs d'exception dans ses rangs. Rafael Moreno Pichichi, Francisco Gárate, Rafael Iriondo, Telmo Zarraonandia Zarra, Andoni Goikoetxea, Andoni Zubizarreta, Bixente Lizarazu ou encore Fernando Llorente, ont porté successivement le maillot rouge et blanc à rayures de Bilbao. L'entraîneur français Luis Fernandez, né en Espagne, a entraîné la formation de 1996 à 2000, et l'a même conduite en Ligue des champions.

Jusqu'en 2008, l'Athletic Bilbao possédait une autre tradition : celle de n'avoir aucune publicité sur son maillot. Mais le 30 juillet 2008, le président du club, Fernando Garcia Macua, a conclu un contrat avec Petronor, au grand désarroi des supporters du club, fiers du maillot de leur équipe.

 

 
 
 

 

Le golf est un sport qui véhicule une image bourgeoise. Et il faut reconnaître que la tenue vestimentaire y est pour beaucoup. L'Association des Golfeurs Professionnels Américains (PGA of America) impose notamment un code vestimentaire très strict. "Les participants ne doivent pas porter de jeans, ni de tee-shirt sans cols. Les joueurs devront observer le "dress code" donc pas de shorts". Même sous une chaleur étouffante, vous ne verrez donc jamais les mollets de Tiger Woods ou Phil Mickelson...

La règle est légèrement plus flexible pour les caddies. Ils peuvent "porter de longs pantalons ou des shorts unis qui arrivent sous le genou".

Mais la rigueur de la PGA sur la taille des shorts a parfois amené des conflits. En 2004, Tiger Woods et son caddie Steve Williams se rendent à Detroit pour disputer la Ryder Cup (compétition qui oppose des golfeurs américains à des golfeurs européens). La PGA est censée fournir "l'uniforme" de l'équipe américaine. Steve Williams demande à l'avance un short en prévision d'éventuelles chaleurs. Mais lorsqu'il reçoit son paquetage, il n'y a qu'un pantalon. Le caddie décide malgré tout de porter un short. "Ils m'ont dit que je ne pouvais pas porter de short. Je leur ai dit de trouver un autre caddie pour Tiger Woods" explique alors Steve Williams à la presse. Le lendemain, des caddies de golfeurs européens se mettent eux aussi à revêtir des bermudas, ce qui contraint la PGA à céder.

En 1996 déjà, au PGA Championship à Valhalla, deux caddies avaient voulu porter des shorts mais les organisateurs les avaient forcés à remettre un pantalon.
En 1999, Steve Williams avait refusé de revêtir un pantalon après qu'un officiel le lui ai demandé. Tiger Woods avait alors "sauvé" son caddie en disant : "Je suppose que je devrais jouer sur le circuit européen l'année prochaine alors..." Une menace qui a permis au caddie d'avoir les jambes à l'air...

 

 
 
 

 

Comme d'habitude, les Anglais font bande à part... En Coupe d'Angleterre de foot, ils ont institué une règle bien particulière : le replay. S'il y a match nul entre deux équipes à la fin du temps réglementaire, il n'y a pas de prolongations (contrairement à la Coupe de France par exemple). Le match doit être rejoué (d'où "replay"), quelques jours plus tard, sur le terrain de l'équipe s'étant déplacée lors du premier match.
Cette tradition du replay convient certainement aux supporters (plus de suspense) et aux argentiers du foot (plus d'argent grâce aux droits TV et aux billets vendus), mais c'est un vrai casse-tête pour les instances du football, qui doivent trouver un créneau libre pour le match, et pour les joueurs, épuisés à la fin de la saison.

S'il y a encore égalité entre les deux équipes à l'issue du replay, on joue alors des prolongations puis des tirs au but. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Avant 1992, le replay était infini. Tant qu'il y avait égalité, on jouait autant de matchs que nécessaire pour départager les équipes. C'est ainsi que certaines équipes ont parfois dû jouer 6 matchs avant de se qualifier (ou de se faire éliminer). Lors de la Coupe d'Angleterre 1975, Fulham a joué 12 matchs pour 6 tours de compétition, ce qui reste le plus grand nombre de rencontres jouées avant d'atteindre la finale.

A noter tout de même : la règle du replay ne s'applique pas pour les demi-finales et la finale. On dispute directement les prolongations et les tirs au but.

 

 
 

 

Jusqu'en septembre 2006, le maillot du FC Barcelone était vierge de toute publicité : une tradition vieille de 107 ans ! Le club n'avait jamais eu un seul sponsor sur son maillot car celui-ci est un symbole de l'identité régionale. Y accoler une publicité serait perçu comme une insulte au peuple catalan.

En septembre 2006, le club a toutefois accepté de faire figurer un partenaire sur son maillot : l'Unicef. Mais, fait insolite : le club ne "vend" pas son maillot, il paye son sponsor. Le Barça verse 1,5 million d'euros sur 5 ans à l'organisme de l'ONU chargé de l'aide aux enfants dans le monde. Un parrainage éthique et une première dans le football.

Le Barça est le dernier club professionnel à ne pas avoir de contrat publicitaire pour son maillot. L'Athletic Bilbao, qui partageait cette originalité avec le club catalan, a fini par céder : le 30 juillet 2008, le président du club a signé un contrat avec l'entreprise Petronor pour que celle-ci arbore son nom sur la tunique blanche et rouge des Basques.

 

 
 

 

Quel adversaire des All Blacks n'a jamais tremblé devant le haka, cette danse guerrière réalisée par les rugbymen néo-zélandais avant un match ?

Dans la culture maorie, le "haka" est une danse qui peut exprimer la joie, la colère, la vengeance. Ce rituel des Iles Pacifiques était autrefois interprété par les combattants pour implorer le Dieu de la guerre avant de partir à la bataille.

Désormais, il est indissociable des All Blacks, l'équipe de rugby néo-zélandaise. Dès la fin du XIXe siècle, les rugbymen pratiquaient le haka lors de leurs rencontres à l'étranger. Depuis la Coupe du monde de 1987, les Blacks le dansent systématiquement, à domicile comme à l'extérieur. C'est toujours un joueur d'origine maorie qui "mène" et entame le haka.

Et le moins que l'on puisse dire est qu'il y a de quoi pétrifier les adversaires : regard assassin, yeux exorbités et gestes belliqueux... et un message pas très sympa...

Voici les paroles du Ka Mate ou "Te Rauparaha Haka" (du nom d'un chef de guerre maori) ainsi que leur traduction :

Ringa pakia Frappez des mains sur les cuisses
Uma tiraha Que vos poitrines soufflent
Turi whatia Pliez les genoux
Hope whai ake Laissez vos hanches suivre le rythme
Waewae takahia kia kino Frappez des pieds aussi fort que vous pouvez

Ka Mate ! Ka Mate ! C'est la mort ! C'est la mort !
Ka Ora ! Ka Ora ! C'est la vie ! C'est la vie !
Tenei te ta ngata puhuru huru Voici l'homme poilu
Nana nei i tiki mai Qui est allé chercher le soleil et l'a fait briller
Whakawhiti te ra Faites face ! Faites face en rang
A upane ka upane ! Soyez solides et rapides
A upane kaupane whiti te ra ! Devant le soleil qui brille
Hi ! Hi !


L'origine de ce chant viendrait du chef maori Te Rauparaha (1768-1849). Pour échapper à des ennemis, il se serait caché dans un fossé sur les conseils d'un autre chef de tribu. Les paroles du haka évoquent son angoisse ("C'est la mort") puis son soulagement quand les ennemis s'en vont ("C'est la vie"). "L'homme poilu qui est allé chercher le soleil" désignerait Te Wharerangi, le chef de tribu qui a aidé Te Rauparaha à quitter l'ombre du fossé pour retrouver le soleil du jour. Pour le remercier, celui-ci aurait dansé et chanté.

 

 
 
 

 

"Mesdames et messieurs, Ladies and gentlemen..." Quand les speakers prennent la parole dans les stades lors des JO, c'est toujours en français qu'ils s'expriment en premier lieu.

La règle 24 de la charte olympique précise : "Les langues officielles du CIO sont le français et l'anglais. [...] En cas de divergence entre le texte français et le texte anglais de la Charte olympique et de tout autre document du CIO, le texte français fera foi, sauf disposition expresse écrite contraire."
On doit cela au fait que ce soit le Français Pierre de Coubertin qui ait relancé les Jeux Olympiques de l'ère moderne, en 1896 à Athènes. Mais si la tradition continue, c'est toutefois en anglais que communique la plupart des officiels ou des athlètes...

En escrime aussi

"En Garde ! Prêts ? Allez !" Les adversaires peuvent être hongrois et chinois, peu importe : dans les rencontres internationales d'escrime, l'arbitrage se fait toujours en français. Les juges doivent passer un examen dans cette langue avant de pouvoir arbitrer.

Cela date de novembre 1913. A cette date, la Fédération internationale d'escrime (FIE) est créée, sous l'impulsion du français René Lacroix. Les premiers règlements sont écrits. Mis à part celui du sabre, conçu par le hongrois Bela Nagy, ceux d'épée et de fleuret ont été rédigés par deux Français, Chasseloup-Laubat et Camille Prévost. D'où le français, langue officielle.

Le Français René Roch a été président de la FIE de 1993 à décembre 2008. Certains craignent que le français perde son statut dans les années à venir, car le président est désormais un non-francophone. Une proposition a déjà été faite pour que l'anglais devienne la langue officielle. La FIE avait rejeté celle-ci, à une voix près.

 
 
 

 

Les supporters aussi ont leurs rituels. L'Internaute a choisi de vous présenter une coutume peu connue en France...

Le "jeter de pieuvre" est une tradition à Detroit. Lors des matchs des Red Wings, l'équipe de hockey-sur-glace, un "octopus" est jeté sur la glace pour porter chance aux joueurs. C'est lors des play-offs de 1952 que la coutume est née. Le propriétaire d'une poissonnerie a jeté l'un de ses "produits" sur la glace. Les huit "bras" de la pieuvre sont devenus le symbole des 8 rencontres qu'il fallait gagner pour remporter la Stanley Cup à l'époque. Et cette année-là, les Red Wings se sont emparés du trophée...

Il y a un certain formalisme à respecter de la part des supporters pour jeter la pieuvre sur la glace. Le meilleur moment pour le faire est après l'hymne national ou après que l'équipe ait marqué un but. La pieuvre doit être jetée là où aucun joueur ne se trouve. Et pour limiter le temps de nettoyage, elle doit être vidée de son encre avant le jet...

La NHL (Ligue de hockey professionnel) a plusieurs fois tenté d'interdire ce rituel, sans succès...

 

 

D'autres traditions

- La haie d'honneur en rugby : symbole par excellence du fair-play, elle est une tradition centenaire. Le football commence à adopter son principe : les joueurs de la Fiorentina, en Italie, font une haie d'honneur à leurs adversaires depuis 2008.

- les play-offs dans les championnats de France de rugby : dans toutes les divisions, il y a des play-offs organisés entre les quatre premiers du championnat. Ces demi-finales et finale sont critiquées car ce système ne récompense pas le club le plus régulier de la saison. 

 

 
d'après
l'internaute



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Le magazine Sport

 
 

 

Publié dans sport

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T
Bonjour, comment va l'amoureuse du rouge aujourd'hui?
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B
<br /> <br /> J AI BOSSE TOUT LE WEEK END MAIS IL FAISAIT BEAU<br /> <br /> <br /> <br />