La maladie a failli compromettre leur carrière

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Confrontés très jeunes à une grave maladie ou à un dramatique accident, ces sportifs ont eu le courage de se surpasser pour faire carrière.

 

Il y a une décennie, Lionel Messi était âgé de 11 ans et ne mesurait que 1,11 m. Un joueur de foot, aussi doué soit-il, peut très difficilement atteindre le haut niveau avec un tel gabarit. Les médecins conseillent donc aux parents de "la pulga" (la puce, son surnom) un traitement à base d'hormones de croissance. C'est, d'après eux, le seul moyen possible pour gagner des centimètres.

 
 
 
 

Malheureusement, la famille du prodige argentin n'a pas les moyens de s'offir ces soins coûteux, plus de 500 € par mois. Pour trouver les fonds nécessaires, le père de Lionel Messi, Jorge, se tourne vers les Newell's old Boys. Les Messi père et fils jouent tous les deux dans ce club de Rosario. Le président s'engage à faire un geste, mais ses paroles restent sans lendemain.

Barcelone, terre d'accueil

Conscient du talent de son fils, Jorge Messi décide de quitter l'Argentine pour s'installer en Europe et trouver un club capable de payer son traitement. La famille pose ses valises à Barcelone, où vivent des cousins. A 13 ans, Lionel Messi fait un essai dans le centre de formation du Barça. Le responsable des jeunes, Carles Rexach, accepte immédiatement de prendre en charge le suivi médical de "Leo" Messi, en échange de sa signature.

Trois ans après être arrivé en Espagne, le gaucher argentin participe pour la première fois à un match du grand Barça. Espérons que le champion olympique ne sera pas rattrapé par des soucis de santé, lui qui n'a pas été épargné par les blessures à répétition.


 

Durant son adolescence, James Blake souffre énormément de la scoliose dont il est victime. Entre 13 et 18 ans, l'Américain est obligé de porter un corset pour maintenir son dos droit.

Un corset sur le dos

 
 
 
 

Son avenir dans le tennis s'écrit alors en pointillés, les médecins étant sceptiques par rapport à la suite de sa carrière. Pourtant, James Blake ne lâche rien. Il enchaîne les exercices physiques pour muscler son dos et ses abdos. Dès qu'on l'autorise à retirer son corset, il se précipite sur les courts de tennis pour jouer. Sa persévérance s'avère payante à partir de 2002 : l'ancien élève d'Harvard, 22 ans, termine la saison au 28e rang mondial, après avoir remporté son premier tournoi ATP, en double.

Fracture des vertèbres cervicales

Deux ans plus tard, son ascension est stoppée nette à cause d'un accident survenu à l'entraînement. Alors qu'il s'échauffe avec Robby Ginepri, l'Américain se heurte violemment la tête contre un des poteaux du filet. Bilan : James Blake souffre d'une fracture des vertèbres cervicales (au niveau du cou), ce qui l'éloigne des terrains de longues semaines.

Comble de malchance, son père décède d'un cancer trois mois après l'accident. Conséquence directe, le joueur développe un zona (une infection virale) qui lui provoque des vertiges et lui défigure une partie du visage. L'ancien mannequin, courageux, revient au tennis en 2005 par le biais du Challenger circuit, l'antichambre de l'élite. Dès l'été, il fait son retour sur le circuit ATP. Mieux, il bat Roger Federer à Cincinnati et Rafael Nadal à l'US Open. Depuis, James Blake s'est maintenu chaque année parmi les 20 meilleurs joueurs du monde.

 

Le basketteur tricolore, qui s'est exilé très tôt aux Etats-Unis, était à deux doigts de tirer un trait sur sa carrière en 2005. En France, il serait resté un inconnu s'il n'avait pas surmonté sa maladie.

Un parcours à l'américaine

Ronny Turiaf a été formé pendant trois ans à l'INSEP, l'école des champions. A l'âge de 18 ans, il part à la conquête du championnat universitaire nord-américain, la NCAA. Il met une saison avant de s'imposer comme titulaire au sein de l'université de Gonzaga (Etat de Washington). Ensuite, le pivot français devient incontournable, à tel point qu'il est nommé deux fois de suite (en 2003 et 2004) dans le cinq type de la All West Coast Conference. L'année suivante, il reste contre toute attente en NCAA  alors que la NBA lui tend les bras.

Une visite médicale qui coince

 
 
 
 

En juin 2005, Ronny Turiaf range son cartable d'écolier pour entrer dans la cour des grands : les Los Angeles Lakers viennent de le recruter au second tour de la draft (recrutement des universitaires et des joueurs étrangers), en 37e position. Pourtant, le rêve tourne très vite au cauchemar. Pendant la visite médicale de pré-saison, les médecins décèlent une malformation de l'aorte... et lui annoncent la fin de sa carrière.

Le 27 juillet 2005, Ronny Turiaf subit une opération à cœur ouvert qui dure huit longues heures. Pour retrouver ses sensations, il se rééduque dans un premier temps à l'université de Gonzaga. Ensuite, il rejoint les parquets de la NBA Development League, l'anti-chambre de la NBA.

Neuf matchs plus tard, le Martiniquais est rappelé par les Lakers. Il réalise un incroyable come-back début février 2006, soit un peu plus de six mois après être passé sur le billard.

 

Après chaque but, Kaka lève les mains au ciel pour remercier son dieu. Car depuis l'épreuve qu'il a vécu en octobre 2000, la star brésilienne est persuadé que Jésus l'aide personnellement à devenir le meilleur joueur du monde...

Proche de la paralysie

 
 
 
 

En octobre 2000, Kaka rend visite à ses grand-parents qui vivent à Caldas Novas, dans le centre du Brésil. Il a 18 ans et s'amuse au bord de la piscine. Malheureusement, il glisse en sortant d'un toboggan et heurte le bord de la piscine. Son cou se tord sous le choc, ce qui provoque la rupture d'une vertèbre.

Devant la gravité de la blessure, les médecins s'inquiètent. Kaka, qui a évité la paralysie de peu, ne pourra sûrement plus jamais jouer au foot. Du moins c'est leur diagnostic initial. Car quelques jours plus tard, le Brésilien marche à nouveau normalement. Mieux, il rechausse les crampons et retrouve son meilleur niveau. Trois mois après l'accident, le Ballon d'or 2007 fait ses grands débuts professionnels dans l'équipe de Sao Paulo. En fin de saison, Kaka offre la victoire aux siens en finale de Coupe. Entré en jeu 14 minutes avant la fin du match, il marque deux buts décisifs...

 

La vie de Lance Armstrong bascule en octobre 1996, lorsqu'il apprend qu'il est atteint d'un cancer des testicules. A 25 ans, l'Américain est alors un bel espoir du cyclisme mondial. Il s'est imposé sur plusieurs étapes du Tour de France et a remporté un titre de champion du monde sur route.

Une chimio très agressive

 
 
 
 

Le cancer est diagnostiqué tardivement. En phase avancé, il a commencé à se propager dans l'abdomen, les poumons et le cerveau. L'Américain décide, en accord avec ses médecins, de pratiquer une chimio très agressive. Cependant, il fait attention à ne pas subir un traitement qui lui causerait des effets irréversibles et néfastes aux poumons. Lance Armstrong est hospitalisé à l'Indiana University Medical Center, entre octobre et décembre 1996.

Là-bas, il doit subir deux opérations : une pour enlever son testicule malade, l'autre pour retirer les lésions cancéreuses de son cerveau. Pendant cette période de convalescence, Lance Armstrong crée Livestrong, une fondation destinée à soutenir les personnes atteintes du cancer.

Son come-back

En 1998, guéri, il regoûte aux joies de la compétition sous de nouvelles couleurs, celles de l'US Postal (son ancienne équipe, Cofidis, a mis fin à son contrat après l'annonce de son cancer). Peu de temps après, il prend le départ de Paris-Nice. Son abandon lors de la deuxième étape est perçu comme un renoncement. Certains pronostiquent alors la fin de sa carrière. Le "boss" repart aux Etats-Unis pour décompresser et revenir en forme. Un an après, en 1999, Lance Armstrong remporte le Tour de France pour la première fois. Il remportera le maillot jaune de vainqueur jusqu'en 2005.

 

Au regard de son début de carrière, Jo-Wilfried Tsonga endosse parfois le costume de "grand corps malade du tennis français". Son imposante carrure (1,88 m pour 90 kg) constitue sa force autant que sa faiblesse. Car le jeu du Manceau, fondé sur la puissance physique, use énormément son corps fragile. 

 
 
 
 

En 2003, à 18 ans, Jo-Wilfried Tsonga se fait connaître en remportant l'US Open junior en finale face à Marcos Baghdatis. L'année suivante, il gagne sa place chez les pros. Mais déjà, des pépins physiques (cheville, poignet et genou) freinent sa progression. Cela ne l'empêche pas de remporter quelques tournois mineurs et des matchs de prestige face à Xavier Malisse, Mario Ancic et surtout Carlos Moya, n° 4 mondial.

Le coup d'arrêt

A la fin de l'année 2004, les médecins détectent une hernie discale. Un temps, Jo-Wilfried Tsonga ne sait pas s'il pourra revenir sur les courts en tant que professionnel. Il parvient tout de même à retrouver la compétition en mars 2005, avant de rechuter au printemps (tendinite à l'épaule). Cette période cauchemardesque prend fin en 2006. L'année suivante, il enchaîne les bonnes performances : 4 victoires dans des tournois de second rang, un 8e de finale à Wimbledon, un 3e tour à l'US Open face à Nadal et une 43e place à l'ATP en fin de saison.

Opéré du genou

L'année 2008 débute sur les chapeaux de roue. Jo-Wilfried Tsonga se hisse jusqu'en finale de l'Open d'Australie après avoir sorti Andy Murray, Richard Gasquet et Rafael Nadal ! Les soucis le rattrapent pourtant au cours de la saison. A cause d'un genou droit défaillant, le Français doit être opéré : il se fait retirer une partie du ménisque. Conséquence directe, Jo-Wilfried Tsonga manque Roland Garros et Wimbledon, trois tournois des Masters Series et les Jeux Olympiques. Etonnement, il trouve la force nécessaire pour revenir magistralement sur les courts, remportant le tournoi de Bangkok et le Masters de Paris. Mieux, il intègre le Top 10 et participe au Masters de Shanghaï en fin de saison.

 

L'histoire de Cédric Sorhaindo fait partie de ces contes de fée dont le monde du sport a le secret. Le handballeur de l'équipe de France et du Paris HB, révélation du Mondial croate en 2009, n'aurait jamais dû être handballeur, et encore moins sportif professionnel.

Un lourd handicap

 
 
 
 

Cédric Sorhaindo est né avec les tibias tordus, un handicap qui l'empêchait de marcher normalement et de courir. A l'âge de 3 ans, le jeune Martiniquais doit subir deux interventions chirurgicales très douloureuses pour soigner ses genoux.

Ces opérations portent leurs fruits, Cédric Sorhaindo parvient même à faire du sport comme tout le monde. Du foot, pour commencer. Mais le jeune garçon, turbulent, est exclu un jour d'un entraînement, à 15 ans. En déambulant dans les rues de sa ville, Cédric Sorhaindo assiste par hasard à un entraînement de hand. Véritable révélation, il s'inscrit directement au club de la Gauloise de Trinité.

Une opération inédite

En 2001, à 17 ans, le Martiniquais rejoint le centre de formation d'Angers-Noyan. Là-bas, les médecins lui conseillent de se faire opérer pour éviter tout accident irréversible. En effet, il manque à "Tchouf" 18 % de rotation sur un de ses tibias. L'opération est une première pour un joueur de haut niveau : elle consiste à casser le tibia pour le redresser, puis à placer une plaque pour le maintenir. Cédric Sorhaindo doit ensuite se rééduquer pendant six mois.

Il jouera pour les Angevins jusqu'en 2004 avant de signer à Paris, avec qui il connaîtra sa première sélection en équipe de France. Aujourd'hui, il approche la quarantaine de matchs en Bleu. En 2008, l'imposant pivot tricolore (1,92 m, 105 kg) a manqué les deux grands rendez-vous internationaux, l'Euro et les Jeux Olympiques. Peu avant le premier tournoi, il s'était déchiré les adducteurs en tentant d'éviter le sélectionneur lors d'un entraînement...

Depuis, Cédric Sorhaindo a rattrapé le temps perdu. Très en vue avec le Paris HB, il a pris une nouvelle dimension au sein de l'équipe de France. Héritier du poste de Bertrand Gille, le Parisien a été l'un des principaux protagonistes de la victoire française au Mondial 2009.

 

Au contraire de Ronny Turiaf ou Kaka, Franck Ribéry ne s'est pas blessé en début de carrière. Sauf si l'on considère que celle-ci a commencé très tôt...

Passé à travers le pare-brise

 
 
 
 

La star du Bayern Munich et de l'équipe de France a frôlé la mort à l'âge de deux ans. Pour éviter un accident, son père a appuyé sur la pédale de frein de toutes ses forces. Assis sur le siège passager, sans ceinture, "Franky" est passé à travers le pare-brise avant du véhicule. Heureusement, sa vie n'a pas été mise en danger par le choc. Il ne lui reste comme souvenir de cet accident que les cicatrices qui marquent son visage.

Franck Ribéry n'a jamais eu honte de ces balafres, malgré les surnoms dont il a été affublé (Scarface est le plus connu). Bien au contraire, loin de les cacher, il reconnaît qu'elles constituent une partie de son identité. Et si ce n'était qu'une question de surnom, le Nordiste pourrait en sourire. Plus de 20 ans après l'accident, Franck Ribéry en a gagné d'autres, grâce à sa fougue (Ferraribéry) et son talent (Kaiser Franck). Et ça, personne non plus ne peut lui enlever.

 

Lance Armstrong est souvent présenté comme le miraculé du cyclisme. Pourtant, un autre coureur pourrait prétendre à ce titre : il s'agit d'Alberto Contador, le vainqueur du Tour de France 2007.

Trois semaines de coma

 
 
 
 

L'Espagnol a été victime d'une chute terrible lors de la première étape du Tour des Asturies, en mai 2004. Pris de convulsions, le coureur de la Liberty Seguros s'écroule de son vélo. Dans la chute, il se fracture la mâchoire et, surtout, perd connaissance. Le médecin de course intervient très rapidement et le fait évacuer. Alberto Contador restera trois semaines dans le coma. Le personnel hospitalier détecte un anévrisme cérébral. Le coureur est opéré dans la foulée, pour extraire un caillot de sang du cerveau.

Retour rapide

Alberto Contador remonte en selle en décembre de la même année, ce qui est déjà un exploit. Mais surtout, il occupe directement les avant-postes le mois suivant, en remportant la 5e étape du Tour Down Under.

Par la suite, il signe son premier succès sur une course par étapes (il remporte l'étape de montagne de la Semaine Catalane) avant de briller sur le Tour du pays Basque (3e) et au Tour de Romandie (4e).

 

Les miraculés du sport

 
 
 
 
 

Les sportifs que nous venons de vous présenter ont tous été victimes d'une blessure ou d'une maladie avant de percer au plus haut-niveau. En revanche, d'autres ont vécu des moments dramatiques au cours de leur carrière.

 Hermann Maier : Lors des Jeux Olympiques de Nagano, en 1998, le skieur autrichien fait un vol-plané sur une centaine de mètres avant de s'écraser contre les barrières de sécurité. Sorti indemne de l'accident, il est surnommé "Herminator". En 2001, il frôle l'amputation après un accident de moto. Cinq ans après, il monte deux fois sur le podium aux JO.

 Bobby Charlton : Après une demi-finale de Coupe d'Europe, en 1958, les joueurs de Manchester United sont victimes d'un accident d'avion sur le chemin du retour. Bobby Charlton, professionnel depuis deux mois seulement, fait partie des 23 rescapés. Il gagnera la Coupe du monde huit ans plus tard avec l'Angleterre.

 Nicky Lauda : En août 1976, le pilote Ferrari fait une violente sortie de piste. Il traverse un grillage de sécurité à environ 200 km/h avant de rebondir sur une butte. Sa voiture, retombée sur la piste, se fait percuter par deux concurrents et prend feu. L'Autrichien, inconscient, est alors secouru par trois autres pilotes.

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Ces miraculés du sport

Salim Sdiri transpercé par un javelot, Robert Kubica victime d'un accident spectaculaire en F1, Laurent Jalabert entraîné dans une chute... Ils ont failli laissé leur vie dans l'exercice de leur sport mais s'en sont sortis miraculeusement.

d'après l internaute


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